Productions

100 cymbals

Ryoji Ikeda - Les Percussions de Strasbourg

John Cage/Ryoji Ikeda But what about the noise of crumpling paper... (1985)
Ryoji Ikeda 100 cymbals (2019)

coproduction Musica, Les Percussions de Strasbourg

Avec 100 cymbals, Ryoji Ikeda nous plonge dans les abysses de la vibration. Créée en 2019 au Los Angeles Philharmonic, dans la somptueuse salle signée par l’architecte Frank Gehry, 100 cymbals est aussi bien une performance scénique qu’une installation audiovisuelle. Ryoji Ikeda met en lumière le riche potentiel des cymbales en suivant la mince frontière qui sépare le bruit de la résonance harmonique. L’instrument d’apparence rudimentaire, un disque convexe fait d’un alliage de cuivre, de laiton et de bronze, que l’on emploie plus communément pour accentuer certains temps de la mesure, se transforme en une puissante ressource polyphonique. Les différents modes de jeu entretiennent une sonorité fusionnelle, quasi chorale, et laissent surgir des strates harmoniques et autres résultantes acoustiques au sein d’un processus linéaire, du murmure imperceptible à l’éclat du fortississimo final.

Le concert s’ouvre sur le portrait sonore que John Cage dédia au Strasbourgeois Hans Arp à l’occasion du centenaire de sa naissance. L’Américain considérait le cofondateur du mouvement Dada comme un modèle, en particulier pour sa relation à la nature et sa conception cosmogonique de l’art. Il en résulte cette partition conceptuelle tapée à la machine et offerte aux Percussions de Strasbourg en 1986, où le langage musical se réduit à cinq signes typographiques. Une œuvre minimale revisitée par Ryoji Ikeda faite de bruissements environnementaux, qui de la même manière que 100 cymbals, sollicite une écoute profonde.

création à Musica le 17 septembre 2020

Diffusion

25 mars 2022 — 20h & 22h— Festival Märzmusik, Berlin
8 avril 2022 — Rewire Festival, La Haye
24 juin 2022 — Pôle Pixel

3 mars 2022 — Le Lieu Unique, Nantes
3-4 juin 2021 — Festival Kunstfestspiele, Hanovre

music for percussion 2

Ryoji Ikeda

Ryoji Ikeda
Telegraph Music [for duo] (2012-2020)
Metronome Music [for trio] (2020)
Book Music [for trio] (2020)
Ball Music [for trio] (2020)
Ruler Music [for trio] (2020)

conception et composition | Ryoji Ikeda
percussion | Alexandre Babel, Stéphane Garin, Amélie Grould

production Musica, La Muse en Circuit
co-commande Musica, La Muse en Circuit et le Grame

Avec cet ensemble de miniatures performatives, nouvelles œuvres commandées par le festival pour le portrait qui lui est consacré, Ryoji Ikeda prend le chemin de la musique d’objets. Cinq pièces interprétées par trois performers usant d’un instrumentarium peu ordinaire : six métronomes, des télégraphes électriques, des billes, des balles de basket et de ping-pong, du papier, des crayons et des règles, ainsi que des livres aux pages vierges spécialement conçus pour l’occasion. Entre mécanismes d’horlogerie rythmique et processus inéluctables, ces préludes et fugues du xxıe siècle prolongent le geste d’épure sonore et visuel initié par l’artiste au milieu des années 1990.

création à Musica le 19 septembre 2020

Diffusion
10 mars 2022 à 19h30 — Le Sucre, Lyon
30 juin 2021 — festival Sonic Protest, Paris

Gay Guerilla

Julius Eastman

Julius Eastman
Evil Nigger (1979) / 29’
Gay Guerilla (1979) / 21’
Crazy Nigger (1978) / 55’

pianos | Melaine Dalibert, Stephane Ginsburgh, Nicolas Horvath, Wilhem Latchoumia

coproduction Musica, CCAM / Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, Opéra de Rennes, La Soufflerie - Rezé

Julius Eastman (1940-1990) a été redécouvert il y a quelques années seulement. Figure singulière du courant minimaliste américain, il est l’auteur d’une musique brute et organique, familière de la pop et du jazz, souvent accompagnée de titres dénonçant le carcan social imposé aux noirs et aux homosexuels aux États-Unis. Militant et témoin historique de l’émergence des mouvements raciaux et de libération sexuelle des années 1960, il compose Gay Guerilla en 1979, dix ans après les émeutes de Stonewall dont nous célébrons les 50 ans en 2019.

création à Musica le 28 septembre 2019

Diffusion
22 Novembre 2019 — La Soufflerie, Rezé
26 janvier 2020 — Opéra de Rennes
2 octobre 2021 — CCAM / Scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy

Coproductions

Syncretismus  hypothesi 

Jennifer Walshe, Mario de Vega

voix | Jennifer Walshe
électronique | Mario de Vega

Ensemble hiatus
violon | Tiziana Bertoncini
flûte | Angelika Sheridan
tuba | Carl Ludwig Hübsch
violoncelle | Martine Altenburger
synthétiseur, piano | Thomas Lehn
percussions | Lê Quan Ninh

production Ryoanji - Épicentre / co-commande Musica, Césaré - Centre national de création musicale de Reims, Ryoanji - Épicentre / coproduction Musica, Césaré - Centre national de création musicale de Reims, GRAME - Centre national de création musicale / Ryoanji reçoit le soutien de la DRAC et de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Département de la Creuse, de la Sacem

La compositrice Jennifer Walshe, l’artiste sonore Mario de Vega et l’ensemble hiatus partagent une même vision de l’écriture musicale : le monde lui-même est le solfège, avec son chaos et ses harmonies, ses vivants, ses végétaux et microbiotes. Fruit d’une écriture collective, ce concert mis en scène libère les voix, les croyances et les énergies que recèlent notre environnement et nos technologies. Le syncrétisme qui en découle – nourri par les cultures irlandaise, mexicaine et rurale qui réunissent les artistes – demeure une hypothèse, celle d’un monde et d’un champ de l’art en devenir. Une expérience musicale où l’occulte et le paranormal n’apparaissent plus comme des ennemis du sens.

création à Musica le 28 septembre 2021

Diffusion
16 mars 2022 — Subsistances, Lyon dans le cadre de la Biennale des Musiques Exploratoires (Grame)

Coco

Julien Desprez

guitare, performance, direction | Julien Desprez
percussion, performance | Julien Loutelier
synthétiseur modulaire, performance | Clément Vercelletto
performances | Ana Rita Téodoro, Pauline Simon, Lucas Lagomarsino
dispositif sonore | Gregory Joubert
régie générale | Miléna Grange
conception du dispositif lumière | Maël Pinard, Guillaume Marmin
regards extérieurs | Bastien Mignot, Gregory Edelein

production, La Muse en Circuit, Centre national de création musicale – Alfortville / Coproduction, Collectif COAX, Musica, Centre National de la Danse de Pantin / avec le soutien du Théâtre de Vanves, de la Biennale Némo et l’aide du CNC-DICRéAM, du Fond pour la Création Musicale (FCM) et de la SPEDIDAM

D’une part, la samba de coco, danse populaire brésilienne née dans le contexte esclavagiste au nord-est du pays, où les sabots terrassent le sol en marquant le rythme du travail. D’autre part, l’esthétique glitch en vogue dans les clubs alternatifs de Berlin à Tokyo, où seules les interférences ou les coupures – électriques, sonores et visuelles – ont droit de cité. De ce croisement improbable mis en œuvre par Julien Desprez jaillit une puissante fresque sonore et chorégraphique, ainsi qu’une réflexion sur les identités et leur reconnaissance à l’ère des libertés menacées.

création à Musica le 3 octobre 2019

Diffusion
2 novembre 2019 — Haus der Berliner Festspiele, Berlin & sur Arte Concert
3 décembre 2019 — Nouveau Théâtre de Montreuil
19 décembre 2019 — Biennale Némo, MAC de Créteil

100 cymbals © Henri Vogt