L'Instant Donné
d'après John Taverner
Sur des texts de Marie Redonnet
Licenza sur les touches blanches
Instrumentation d'Olivier Beaufils des Mélodies carthaginoise et de la Fantaisie égyptienne de Gérard Pesson
Transcription d'après Thomas Tallis
transcription, J. Schœllhorn
Portrait croisé, allusion ironique à l’histoire, chansons de geste. Ce premier concert de L’Instant Donné à Musica bascule du cabaret clandestin à la (double) monographie : Gérard Pesson et Johannes Schöllhorn, frères de composition, réunis par un même désir du sensible, par un concordat de réminiscences sonores et de comparables ambitions post-historiques.
La deuxième facette de notre portrait Schöllhorn est celle d’un art transfuge : transcrivant Pierre Boulez à sa lettre (Explosante-fixe muté en berstend-starr), orchestrant ce qui serait resté un anecdotique Pierrot lunaire de Max Kowalsky, contemporain presqu’oublié de Schoenberg.
En écho, Gérard Pesson apporte son matériau râpé et décapé en divers sens, dont sa propre transcription de John Tavener et l’instrumentation qu’Olivier Beaufils a faite de deux de ses pièces plus anciennes. Le tour se joue dès lors en relais, comme ces chansons sur les textes de Marie Redonnet qui, suggérant Ravel et Stravinsky, se jouent de complainte, de rapsodie, de dépouillement, d’épique…