À l’opposé des grandes machines lyriques, puisant leurs inspirations aux sources de la littérature et des mythes universels, surgit en 1971 l’œuvre iconoclaste d’un compositeur américain né en 1939 au Colorado : L’Opéra de quatre notes.
Allusion explicite au réformisme de Kurt Weill et Bertold Brecht, cet ouvrage approche néanmoins le genre sans y renoncer. Écrit effectivement sur quatre notes, faisant la démonstration qu’une imagination fertile peut venir à bout de ce pauvre matériau, le sujet de cet opéra est l’opéra lui-même. Les chanteurs ne chantant rien d’autre que ce à quoi ils pensent ou ce qu’ils doivent faire sur le plateau, ils commentent d’inextricables mais véridiques situations, drolatiques et absurdes.
La pièce établit une rare complicité avec son public, en dévoilant son principe dès les premières mesures, contrariant en ce sens un art aussi codé que l’opéra. Issu du mouvement minimaliste américain, Tom Johnson réussit là une fusion esthétique et critique totale où l’humour est sans cesse présent.
Depuis sa création, L’Opéra de quatre notes a été monté sans interruption dans de nombreux pays.
Production Atelier lyrique de Franche-Comté Coproduction Arcadi Créé en 1972 à New York