Le petit chaperon rouge

programme

Le Petit chaperon rouge (2006)

autour du spectacle de Georges Aperghis


réalisation | Jean-Baptiste Mathieu

Il y a d’abord un titre à la Dumas, version contemporaine et urbaine du « un pour tous, tous pour un ». Seul à Seuls, veuillez noter le S qui donne la clé : chacun, avec sa solitude, rapporté au groupe sans lequel elle ne serait pas. Métaphore du collectif, somme de ses individualités.
Georges Aperghis avance avec les quartettistes d’Hêlios en pariant que leur addition augmentera leur degré communautaire. Voilà, disposés sur la scène, leurs quatre territoires, concrétisés par quatre matériaux, archéologique, technologique, horizontal, filaire… Quatre territoires à décoder, à organiser selon une installation où les zones sont délimitées par des instruments protubérants, aussi éloignés que possible des traditionnels sets de percussions. Ici, ni tambour, ni gong, ni peau, ni cymbale.
Roches et bois, pieuvre électronique, fils avec résonateurs en papier, table de manipulations digitales, chaque endroit est capté par les caméras espionnes de Daniel Lévy, avant de se fondre dans un océan sonore.
Sac et ressac du son, les quatre îles affleurent selon les marées, Seul à Seuls est une invention acoustique, le théâtre mental des cauchemars ou des rêves de nos solitudes.
Musica et Arte s’associent pour proposer, en accompagnement de la création de Seul à Seuls, le film de Jean-Baptiste Mathieu Le Petit chaperon rouge, d’après le spectacle présenté à Musica en 2002.


TNS
Arte