Remix Ensemble Casa da Música
Gulbenkian Choir
d'après le poème de Mário de Sá-Carneiro Vislumbre
Poème de M. Azguime
CréationDans le deuxième programme du portrait consacré à Emmanuel Nunes, sont abordées les grandes partitions passées et actuelles du compositeur conviant le chœur, l’ensemble instrumental et l’électronique. Les multiples dimensions, formelles et dramatiques, de sa musique apparaissent avec force.
Vislumbre et Nachtmusik I font partie des œuvres emblématiques d’Emmanuel Nunes, de celles qui ont fondé son œuvre et, outre la reconnaissance par ses pairs, ont créé une indélébile marque dans la musique d’aujourd’hui. Chacune fait référence à un état de veille, crépusculaire ou nocturne. Leurs constructions montrent une incroyable science de la combinatoire et un art non moins grand de la déclinaison de tous les possibles offerts par des choix initiaux : un court poème de Mário de Sá-Carneiro (1890-1916), Vislumbre (lueur) ; un choix de huit notes exclusives (mi, sol, sol#, la ne sont jamais employées) donnant lieu à une espèce de polarité de l’absence pour Nachtmusik I (musique de nuit), chef d’œuvre de couleurs et de temps.
Figurant l’actualité immédiate du compositeur, Épure du serpent vert II, créée en 2006 par les musiciens du Remix Ensemble de Porto et Peter Rundel, correspond aux tableaux 2 et 3 de la première scène de Das Märchen. De l’opéra proprement dit, nous précise Emmanuel Nunes, sont soustraits les voix, parlées ou chantées, les percussions et l’orchestre. Il subsiste, dans le temps réel de la représentation, un « concertino » d’une trentaine de musiciens.
Associée à ce riche programme, la commande passée à Miguel Azguime, un des compositeurs les plus passionnants du Portugal, est ambitieusement structurée à partir d’un de ses propres textes, un poème rigoureusement construit selon des procédés musicaux, où le sonore l’emporte sur la sémantique.
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