Voici la ville, sur scène, en un vaste décor aux contours de gratte-ciels, baignée d’ombres urbaines à l’anonymat hostile, aux températures alternativement froides et caniculaires. Les arpenteurs s’y retrouvent, un à un, isolément puis en groupe, danseurs et musiciens mêlés avant qu’ils ne s’échappent chacun vers leurs fonctions respectives, se perdent, se retrouvent…
Devant nous, le jeu de la séduction ou du hasard érotique est issu du brouhaha des foules. Les déambulations aux accents mécaniques sont relayées par la musique répétitive et lancinante de François Paris, que les six percussionnistes jouent ou que le dispositif électro-acoustique diffuse sans relâche à haute dose d’énergie. Le langage des corps s’en échappe, comme électrisé par cet environnement sonore.
À l’initiative de Jean-Paul Bernard, la chorégraphe bruxelloise Michèle Noiret et le compositeur François Paris, ancien élève d’Ivo Malec, de Betsy Jolas et de Gérard Grisey, sont associés à une aventure où le partage fonde le désir et le sens d’une commune rencontre.
Les Arpenteurs montrent ainsi une habile et jouissive combinatoire entre le geste musical et le mouvement chorégraphique.
Créé au Théâtre National de Bruxelles le 2 mai 2007
Co-réalisation à Strasbourg Le Maillon - Théâtre de Strasbourg / Pôle Sud – Scène conventionnée danse et musique / Musica