Ensemble musikFabrik
Le concert de l’Ensemble musikFabrik termine le portrait consacré à Emmanuel Nunes avec le troisième épisode de Lichtung (Clairière, créé en juin 2007 à Paris), par ailleurs conclusion du cycle La Création. C’est l’espace, encore une fois, qui est convié là par le compositeur. Matérialisé par la distribution des sons instrumentaux sur un réseau de haut-parleurs répartis dans la salle, cet espace est « composé » en un magistral contrepoint, appliqué de manière virtuose à tous les paramètres de la musique, notamment aux relations établies entre l’électronique et la partition d’ensemble.
Autre personnalité marquante, autre univers, celui de Jonathan Harvey (1939) qui s’interroge, dans cette pièce elle aussi créée récemment, sur la nature du langage en tant qu’événement sonore. Confiée à un hautbois soliste, cette méditation en réfère à la voix maternelle, la voix originelle, profonde, émotive et sensuelle. Celle des comptines de l’enfance. En écho à son récent opéra Wagner Dream, Jonathan Harvey fait une brève allusion à Parsifal, au moment où il entend la voix de sa mère défunte appeler son nom.
Peter Rundel dirigera également deux partitions en première française, reflets d’une musique pan-européenne : celle de Mark Andre (1964), compositeur français dont l’inspiration puise largement aux sources allemandes, et celle de Martin Smolka (1959), compositeur tchèque qui a de longue date établi des liens étroits avec la France.
la SACEM