André Wilms et les Percussions de Strasbourg sont les principaux artisans du théâtre musical que Michael Jarrell tire d’un récit autobiographique de l’écrivain Heiner Müller.
La langue de l’écrivain est-allemand Heiner Müller (1929-95), une langue au couteau – dont le propos tranchant est toujours servi par de puissantes images – a depuis les années soixante-dix, inspiré de nombreux musiciens.
Michael Jarrell (né en 1958), l’emprunte à son tour en faisant un double choix : celui d’adapter un court texte en prose dans sa traduction française. Le récit, en dix parties, décrit précisément la relation complexe que l’auteur entretint avec son père, de son arrestation par la Gestapo en 1933 à sa dernière visite dans un hôpital de Charlottenburg à Berlin-Ouest.
Le compositeur ne réorganise que très partiellement la narration, confiée au comédien, posant la voix sur un paysage de percussions qui concourent à la dramatisation. Trois voix de femmes établissent une distance quasi rituelle en forme de requiem.
La mise en scène d’André Wilms choisit de faire appel à quelques figurants pour représenter les personnages que la musique de cette œuvre introspective ne figure pas.
Voir le film de présentation sur le site de l'Ircam
© C. Gaudier
Spectacle céé le 3 juin 2010 au Festival de Schwetzingen Commande Ministère de la Culture et de la Communication / Ircam-Centre Pompidou / Les Percussions de Strasbourg / festival de Schwetzingen Coproduction Ircam-Centre Pompidou / Les Percussions de Strasbourg / Festival de Schwetzingen
Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, de la SACD et du Réseau Varèse