BWV 552
À l’orgue de l’Église du Bouclier, le compositeur autrichien interprète sa dernière pièce pour orgue.
Il y a toujours une pointe d’ironie et d’humour dans la manière dont Wolfgang Mitterer établit un programme. En plaçant en début et fin de récital le prélude et la fugue en mi bémol de Jean-Sébastien Bach, « le public, dit-il, sait quand cela se termine ».
Outre la référence et le plaisir de jouer Bach, Mitterer répertorie dans Stop playing, de manière très contemporaine, une multitude de techniques de composition comme le faisait l’illustre compositeur. Cette longue pièce pousse la registration à ses limites (en anglais « stops » désigne les registres de l’orgue) afin d’élargir le spectre acoustique de l’instrument. En décalant légèrement le mécanisme du registre, par exemple, de nouvelles sonorités sont obtenues, comme saturées de manière étonnante par un souffle exagéré.
Dans Stop playing, l’orgue est la seule source sonore, joué « live » ou relayé par des parties préenregistrées qui créent un effet de distanciation.
W. Mitterer © G. Mossetig