Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR
SWR Vokalensemble Stuttgart
orchestration de trois études de Claude Debussy extraites des Douze Études pour piano (1915)
texte, Emily Dickinson
En final du festival, le deuxième volet du diptyque de Johannes Maria Staud et la conclusion du focus consacré à Philippe Manoury. Noon convoque un impressionnant dispositif : voix soliste, chœur, électronique et orchestre servent ensemble les poèmes d’Emily Dickinson.
Philippe Manoury entretient une relation particulière à la poésie. Cette façon qu’ont les poètes d’inventer la phrase qui n’existe pas ou un assemblage de mots qui renouvèle la richesse de la langue, le fascine. Qu’Emily Dickinson – poétesse américaine majeure dont rien ou presque ne fut publié de son vivant – « ait pu porter sa pensée à ce niveau d’incandescence dépasse mon entendement », dit-il.
Noon a fait l’objet d’une longue et délicate préparation. À « composer un ensemble de mélodies pour voix et orchestre, j’ai préféré plutôt créer des univers sonores et musicaux dont le poème serait parfois le centre, parfois l’origine, parfois l’aboutissement » (…) et « élaborer des architectures musicales de grandes proportions » qui font état du « temps de résonance » de cette poésie.
La soprano est le personnage principal de Noon, parfois remplacée par une voix enregistrée, lisant les poèmes. Le chœur disposé à l’intérieur de l’orchestre, effectue la transition entre la voix soliste et l’orchestre, alors que l’électronique crée des contrepoints virtuels et l’espace acoustique propre à cette imposante partition, une des plus importantes que le compositeur ait livrée ces dernières années.
Les Dernières Nouvelles d’Alsace, partenaire de Musica, parrainent ce concert
Avec le soutien de la Sacem
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