transcription de la Partita II en ré mineur pour violon
alto et électronique en temps réel
De l’alto, instrument toujours un peu secret et méconnu, Christophe Desjardins a fait une référence. Philippe Manoury a composé pour lui son immense Partita dans laquelle le geste instrumental est prolongé par l’électronique.
Partita : ce mot – pourtant d’apparence si banal – suffit à évoquer Johann Sebastian Bach, sa musique insurpassable, son absolu.
Cet accomplissement intellectuel et sensible est la synthèse parfaite des deux cerveaux à laquelle aspirent musiciens et mélomanes.
Saisissant ce mot, Philippe Manoury situe à la fois son ambition et sa déférence pour Bach. Neuf parties composent cette Partita pour alto et électronique en temps réel, composée de juillet à décembre 2006, qui inaugure un cycle consacré aux instruments à cordes avec électronique.
Fixé au doigt du soliste, un capteur permet d’analyser les accélérations et pressions de l’archet sur les cordes. Ces informations pilotent – sans affecter le jeu – un dispositif électro-acoustique : un rapport intime entre les infimes variations du musicien et le contrôle des sons de synthèse est ainsi nouvellement créé.
Avec le soutien de la Sacem