Ciné-concert
En composant un accompagnement original pour trois classiques de Charlie Chaplin, Benedict Mason ne se doutait peut-être pas qu’il créerait à son tour un classique du genre. Depuis la fin des années quatre-vingt, son ChaplinOperas n’a cessé d’enthousiasmer de nombreux publics.
C’est un exercice qui depuis trente ans séduit compositeurs et musiciens. On ne compte plus les partitions récentes qui ont revisité les grands classiques du cinéma muet : spectacle à part entière, c’est un mélange idéal entre une mémoire collective, populaire, et un réel espace de liberté.
Le cinéma de Charlie Chaplin des années dix est pourtant redoutable. Le fameux Charlot est, sans aucun doute, le personnage le plus universellement connu, toujours facétieux et associant à son extraordinaire virtuosité de clown une profonde et touchante mélancolie. Depuis près d’un siècle, aucune génération n’a échappé à sa présence et chacun se l’est un peu approprié.
En s’éloignant de tout pastiche, le compositeur britannique Benedict Mason (né en 1954) apporte une dimension très personnelle. Elle a fait date, plus que d’autres expériences comparables, grâce à son approche qu’il qualifie de « semi-operatic Filmspiel ». Soit un opéra non-vu, introverti, dans lequel les deux chanteurs apportent – au-delà de la musique – de nombreux et riches contrepoints à une mise en scène désormais immuable.
La Caisse des Dépôts et Consignations, partenaire de Musica, parraine cette soirée
Avec le soutien de Diaphonique, Fonds franco-britannique pour la musique contemporaine