transcription du compositeur
Drei Stücke für zwei Klaviere
Le brillantissime duo de piano formé par Andreas Grau et Götz Schumacher s’attaque à une improbable filiation entre Cage et Schoenberg.
John Cage étudia avec Schoenberg dans les années trente, à Los Angeles, enseignement qui lui révéla le peu d’inclination qu’il avait pour l’harmonie. Le maître autrichien alla jusqu’à qualifier le jeune américain d’« inventeur de génie » plutôt que de compositeur.
Il n’y a pas dans ce récital une simple opposition de style ou de génération. C’est plutôt la richesse d’un siècle qui s’expose, la tradition européenne face à l’émergence d’une philosophie qui marquera profondément l’exercice de la musique et de l’écoute.
On est surpris pourtant d’entendre l’harmonie s’inviter à nouveau dans la tardive partition de Cage, Two2. Comme si le compositeur, apaisé, signait un ultime pied de nez au monde de la musique « sérieuse ».
La presse en parle