Poète, dramaturge, militant du Black Power, auteur d’ouvrages critiques et influents dont le fameux Blues People (Le peuple du blues) en 1963, Amiri Baraka, né LeRoi Jones, est un activiste dérangeant et engagé. Son art des mots est associé aux influences multiples du jazz.
Amiri Baraka – il prend ce patronyme africain en 1967 – est une icône controversée de la culture noire américaine radicale. D’abord compagnon de route de la beat generation – il publie notamment Jack Kerouac et Allen Ginsberg – il s’en éloigne après la mort de Malcom X, s’installe à Harlem et use de sa poésie comme d’une arme. Ses démêlés avec les autorités américaines pour les raisons les plus diverses, n’ont d’égal que les honneurs et distinctions qui jalonnent son œuvre.
Amiri Baraka est étroitement associé à la musique noire américaine dont il est un inlassable animateur. Proche des principaux acteurs du free-jazz puis du hip-hop, co-auteur de l’autobiographie de Quincy Jones, il se produit régulièrement entouré de musiciens qui décalent la dimension engagée de sa poésie.
Volontiers provocateur, voire ambigu, Amiri Baraka est, à 77 ans, un monstre vivant de la culture politique militante ; ses propos souvent extrêmes sont indissociables de son art virtuose de la lecture. Il vient à Strasbourg accompagné d’un quartet explosif.
Co-réalisation Jazzdor, Festival de Jazz de Strasbourg / Pôle Sud, scène conventionnée pour la danse et la musique / Musica
Avec le soutien de la Sacem