Il a été dit du pianiste anglais Nicolas Hodges qu’il joue les classiques comme s’ils avaient été écrits hier, et les musiques écrites hier comme des classiques. Premier des deux concerts en partie consacrés aux partitions redécouvertes de Jean Barraqué.
Figure romantique et tragique perdue dans le milieu si rationaliste de la musique contemporaine (selon Marc Texier dans le programme de Musica 1995), Jean Barraqué résumait ainsi son engagement entier : « La musique, c’est le drame, c’est le pathétique, c’est la mort. C’est le jeu complet, le tremblement jusqu’au suicide ».
On découvre aujourd’hui des partitions qu’il composa dans sa jeunesse. À vingt ans à peine (il est né en 1928 à Puteaux), Barraqué a déjà composé beaucoup. Des chœurs, des mélodies, une sonate pour violon, et de la musique pour piano, dont Retour et ces cinq pièces. Trois d’entre elles sont d’ailleurs les versions piano de mouvements de son Quatuor à cordes de 1950, qui sera donné par le Quatuor Diotima.
On découvrira également une courte pièce inédite du grand pianiste Claude Helffer et deux premières françaises, dont une partie des Canons que Brice Pauset (né en 1965) inscrit, depuis 1998, dans un vaste cycle de plus trois heures.
Avec le soutien de la Sacem
Avec le soutien de Diaphonique, Fonds franco-britannique pour la musique contemporaine