Georges Aperghis retrouve son format de prédilection : quatre interprètes, investis corps et âme dans une aventure sonore et scénique totale. Luna Park est un théâtre musical ultra-technologique où se mêlent étroitement réalité et virtuel.
Ils sont quatre, pris dans une installation qui figure quatre tours équipées d’écrans, de caméras, de micros… Chacun, de là où il est, ne peut communiquer avec ses voisins, sauf à utiliser un biais : celui, communément intégré dans nos sociétés « de l’information », des technologies numériques (multi)média.
Tous parlent, jouent – des flûtes, des percussions électroniques au moyen de capteurs corporels – ou dansent. C’est un mouvement perpétuel et polyphonique : les images et les sons passent d’une tour à l’autre, capturés à l’intérieur ou saisis à une réalité différée, parfois apaisante, parfois hostile. Les actions s’enchaînent et se superposent à une vitesse folle.
Georges Aperghis interroge notre monde : comment réussir à voir sans être vu ? Comment surveiller ses voisins, et puis au bout du compte, comment se surveiller soi-même, dans un rapport de plus en plus narcissique qui finit par affecter sa propre personnalité ?
Commande de l’Ircam-Centre Pompidou / Festival international de musique contemporaine Automne de Varsovie Production Ircam-Centre Pompidou
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