Ensemble Modern
« Portrait de l'Ensemble Modern »
Production ARTE / Hessischer Rundfunk
chant d'un ton unique
texte, Ikkyu
création françaiseune « interprétation composée » sur les Variations Diabelli de Beethoven
création françaiseDouble soirée en compagnie de l’Ensemble Modern, collectif qui, mieux que tout autre, incarne l’aventure musicale sans frontière de ces trente dernières années. En témoigne ce film dont l’ensemble est LE sujet. Le concert est ensuite tout entier consacré à Hans Zender, compositeur et chef remarquable, aîné et compagnon de longue date des musiciens de Francfort. Pour eux, il a composé cette « interprétation » : trente-trois variations sur les trente-trois Variations Diabelli de Beethoven !
Hans Zender appartient au club fermé des compositeurs-chefs d’orchestre. Ce double parcours débuté dans les années 60, sous l’influence de Bernd Alois Zimmermann et Pierre Boulez, l’a amené – outre la création de ses propres partitions et la qualité de ses interprétations du répertoire – à aborder d’une manière personnelle et singulière quelques œuvres pour piano emblématiques. Sa version extraordinaire du Voyage d’hiver de Schubert créée en 1993 avec l’Ensemble Modern est devenue une référence presqu’incontournable.
Des Diabelli opus 120 de Beethoven, il fait un nouveau terrain d’expérience qui réunit tout à la fois le métier du compositeur, la science du chef d’orchestre et la sensibilité de l’artiste. Hans Zender écrit à ce sujet : « Mon interprétation du Winterreise de Schubert a parfois été mal comprise. D’aucuns ont affirmé qu’un tel arrangement ne pouvait être que nostalgique ; à l’inverse, pour certains traditionnalistes, il ne respectait nullement l’original. Ni les uns ni les autres n’ont raison, car mon interprétation se trouve à équidistance de ces deux possibilités… J’ai eu envie de tenter une nouvelle fois cet exercice d’équilibriste. Nietzsche dit en substance ceci : la relation entre l’ancien et le nouveau est toujours telle que le nouveau finira par détruire l’ancien. Il n’y a qu’une seule manière d’éviter cet écueil : “planer sans crainte” au-dessus de l’abîme de l’histoire. Le fait de planer ainsi entre différents styles qui nous sont familiers induit un stimulus particulier, à même de générer de nouvelles expériences, non seulement chez le compositeur, mais aussi chez l’auditeur. »
Avec le soutien du Réseau Varèse
En partenariat avec l'Université de Strasbourg
et ARTE