Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR

programme

Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR

Quatuor Arditti

Direction | Peter Rundel
Violoncelle | Francesco Dillon

Pascal Dusapin
Go (1992) / 8’

solo n° 1 pour orchestre

Pascal Dusapin
Uncut (2007-08) / 9’

solo n° 7 pour orchestre

Philippe Manoury
Melencolia-Figuren (2013) / 30’
création française
-- entracte --
Francesco Filidei
Ogni gesto d'Amore (2009 / rév. 2013) / 22’
création mondiale nouvelle version
Henri Dutilleux
Métaboles (1964) / 16’

Programme et distribution emblématiques de Musica, l’Orchestre de la Radio de Stuttgart et Peter Rundel tracent une ligne entre les générations. En hommage à Henri Dutilleux, récemment disparu.

Pascal Dusapin et Philippe Manoury ont été de la première édition du Festival (Dusapin avec Tre Scalini pour orchestre, Manoury avec un Quatuor à cordes depuis déclassé) et d’importantes étapes de leurs carrières se sont déroulées à Strasbourg. Du premier – parmi la soixantaine d’œuvres jouées au festival – on se souvient de ses opéras Roméo & Juliette en 1989, Medeamaterial en 2000 ou Passion en 2008, du second – une bonne trentaine de partitions jouées à Strasbourg – d’Aleph en 1985 et 1987 ou de La Nuit de Gutenberg en 2011.

On les retrouve dans ce programme charnière du festival de manière différente. Pascal Dusapin avec deux pièces qui appartiennent à une vaste série de sept « solos » pour orchestre, écrite entre 1992 et 2009. Les titres sont explicites : Go inaugure la série, Uncut la referme et se trouvent donc en positions opposées du cycle. Il est intéressant d’entendre – sur une période aussi longue de plus de 15 ans – l’évolution de l’écriture et l’unité stylistique. De son côté, Philippe Manoury aborde avec Melancolia-Figuren (créée en mai 2013) le concerto pour quatuor à cordes. Un « genre » bien particulier que quelques compositeurs – dont Dusapin d’ailleurs – ont expérimenté ces dernières années sous l’impulsion du Quatuor Arditti.

Le concerto pour violoncelle, c’est la forme qu’a choisie de traiter très librement Francesco Filidei pour sa première incursion vers l’orchestre. Ogni gesto d’amore (Tout geste d’amour, titre extrait d’un poème d’Edoardo Sanguineti, le Novissimum Testamentum), évoque l’idée que l’amour meurt en musique. Filidei s’interroge : « Et la musique, comment meurt-elle ? J’étais à la recherche d’une musique complètement asséchée (…) mais peu à peu, avec le titre, les pages m’ont forcé à prendre une autre direction et le son s’est imposé. » Une belle révélation.

Peter Rundel dirige l'orchestre de la radio de Stuttgart Camille Roux
Peter Rundel dirige l'orchestre de la radio de Stuttgart
Camille Roux
Peter Rundel dirige l'orchestre de la radio de Stuttgart Camille Roux
Peter Rundel dirige l'orchestre de la radio de Stuttgart
Camille Roux

Avec le soutien de la Sacem