Chant d'amour et de mort
Cycle pour soprano et piano
Du fameux cycle d’Olivier Messiaen Harawi, chant d’amour et de mort, magnifiquement interprété par Karen Vourc’h et Vanessa Wagner, Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil ont imaginé un spectacle élégant et original.
Composé en 1945 (Messiaen le créera lui même à Bruxelles en juin 1946, avec la soprano Marcelle Bunlet), empruntant son titre au « Harawi » péruvien, un chant d’amour qui s’achève par la mort des deux amants, le cycle se déroule en douze parties, sur les poèmes du compositeur. Cette exploration du mythe de Tristan et Iseult ne peut tout à fait être dissociée d’une inspiration plus intime, Olivier Messiaen étant alors confronté au drame vécu par sa première épouse – Claire Delbos – qui décédera des années plus tard d’une maladie mentale.
Messiaen donnait du cycle cette description éclairante : « Dans Harawi, il y a du théâtre en miniature, de grandes recherches rythmiques, une grande quantité d’accords et de sonorités non classées, la poursuite d’une ligne vocale et mélodique simple, chantante, avec ses cadences mélodiques propres... Il y a enfin, et c’est cela seulement qui importe, un grand cri d’amour ».
Il y a aussi une subtile évocation de couleurs et de lumières que les deux concepteurs du spectacle se sont appropriées. « C’est sur la base de ces correspondances sons-couleurs, évoquées par le compositeur dans le Volume 7 de son Traité de rythme, de couleur et d’ornithologie, que nous avons conçu pour Harawi une installation lumineuse expérimentale. Pilotée par un programme informatique, l’installation évolue en direct. Une conversation s’engage ainsi entre deux femmes, une voix, un piano, des sons et des couleurs… »
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