Ensemble Linea
Sous la direction de son chef fondateur Jean-Philippe Wurtz, l’ensemble strasbourgeois aborde les musiques contraires de la coréenne Unsuk Chin et du français Raphaël Cendo.
En 2007, Musica avait consacré un large portrait à la compositrice Unsuk Chin, faisant découvrir au public strasbourgeois l’importance de la musique de cette ancienne élève de György Ligeti, jouée dans le monde entier par les plus prestigieux interprètes – George Benjamin, Sir Simon Rattle ou Kent Nagano, pour ne citer qu’eux.
Ses deux pièces au programme ont été créées par l’Ensemble intercontemporain en 1994 et 2012. La plus récente, Gougalon, sous-titrée « scènes d’un théâtre de rue », est divisée en six parties qui font chacune référence à des situations de théâtre ambulant et d’actions de bateleurs, à la manière d’une musique folklorique imaginaire. La compositrice évoque un souvenir personnel vécu en 2008, quand visitant Hong Kong et Guangzhou parmi d’autres villes chinoises, elle se remémora dans un « moment proustien » la Corée de son enfance où les restes d’une civilisation ancienne cohabitaient encore avec la modernisation en marche.
Aux antipodes stylistiques d’Unsuk Chin, la musique de Raphaël Cendo s’est imposée depuis plusieurs années comme le fruit d’une certaine radicalité, « la musique pensée non plus comme une démonstration de compétences mais comme
la recherche d’un dépassement de soi, la saturation comme persistance d’un rayonnement premier et absolu. » Graphein, composée pour l’ensemble de Chicago Dal Niente, est selon le compositeur « une synthèse de plus de dix ans sur les sons complexes, (…) une chose étrange, à l’orée de deux mondes. »
France 3 Alsace accueille Musica
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