d'après la Tétralogie de Richard Wagner
Le père de la musique concrète offre, à Musica, la création mondiale de ses Chroniques terriennes et reprend son déjà classique Dracula, sur des thèmes de Richard Wagner.
C’était il y a 14 ans. Suite au succès d’Intérieur/Extérieur, première invitation à écouter sa musique dans la « maison de sons » où il vit et travaille, Pierre Henry proposait au public d’y revenir afin de découvrir son Dracula. Pendant deux semaines, soixante-quinze personnes rallièrent ainsi, chaque soir, son fameux hôtel particulier empli de « peintures chimériques », reflet visuel de tout son univers sonore et de milliers de bandes magnétiques toujours actives – et écoutèrent cet ancien élève de Messiaen mixer sa dernière création en direct. En guise de sémaphore, Pierre Henry avait posé, bien visible au pied de sa console, une partition du Siegfried de Wagner, confirmant que Dracula empruntait bien son matériau musical au Ring de Wagner. Un Wagner « bruitiste, rythmicien et investigateur de sensations abyssales », dit le compositeur de ce « film sans images », orchestrant avec un grand métier, charnières grinçantes, hululements, cavalcades et autres orages menaçants, comme de rigueur dans les long-métrages de Terence Fisher ayant popularisé le mythe de Bram Stoker.
Travaillant toujours avec des bandes, de la colle et des ciseaux, l’éternel jeune homme de 88 ans a choisi de redonner cette pièce à Musica mais d’offrir avant cela la primeur de ses Chroniques terriennes. Une œuvre qu’il a voulue « indicible et secrète, une création purement auditive, sans préface ni commentaires, à découvrir vierge de toute intention autre que musicale ».
Petite restauration sur place
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Cette manifestation est en placement numéroté.
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Atelier-découverte
« Qu’est ce qu’un acousmonium ? »
mercredi 21 septembre à 18h30
Salle de la Bourse
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Rencontre autour des musiques électroacoustiques
jeudi 22 septembre à 12h30
Auditorium de la BNU de Strasbourg
En coréalisation avec Le Point d’Eau, Ostwald
Avec le soutien de la Sacem
La presse en parle