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4ème mouvement : Langsam, mit melancholischen Ausdruck
Schumann, Kurtág et Stroppa enlacés dans des jeux de citations : trois visions du lyrisme, du plus échevelé au plus concentré, servies par un trio de virtuoses.
Un monde semble séparer les enchanteurs Märchenbilder opus 113 de Robert Schumann et l’hommage, autrement austère, que Kurtág a rendu un siècle et demi plus tard à ce compositeur. Ces quatre pièces de Schumann pour alto et piano, contes de fées dont on ne sait pas grand-chose malgré les références à Raiponce et à la Belle au Bois Dormant, n’en étaient pas moins révolutionnaires en leur temps, par leur manière de se libérer de la forme sonate traditionnelle.
Après Bartók avec ses Mikrokosmos, Kurtág rend à son tour hommage à Schumann en utilisant les mêmes instruments que ceux de ses Märchenerzählungen opus 132. Par ailleurs, cet hommage fourmille de références à d’autres œuvres du grand maître comme les Fantasiestücke pour piano opus 12 et les Scènes de la forêt pour piano opus 82.
Parce que l’histoire de la musique est tissée de relations directes ou indirectes, manifestes ou cachées, Marco Stroppa qui enseigna composition et musique informatique au Séminaire international Bartók à Szombathely en Hongrie, salue à son tour l’art de Kurtág avec son Hommage à Gy. K., également au programme de ce concert magistralement servi par le jeune clarinettiste britannique Mark Simpson, l’altiste français Antoine Tamestit et le pianiste Pierre-Laurent Aimard. Ce dernier interprète quelques pièces des Játékok, cycle pédagogique de Kurtág à destination des enfants, sur le modèle des Mikrokosmos de Bartók, et offre à Musica la création française de Passio sine nomine, œuvre que György Kurtág, avec qui il entretient une longue amitié musicale, lui a dédiée.
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