opéra en dix scènes
Philippe Boesmans, compositeur autodidacte, entretient une longue relation avec le genre opératique. Il est, de 1985 à 2007, compositeur en résidence au Théâtre Royal de la Monnaie, dont les directeurs successifs, Gérard Mortier puis Bernard Foccroulle, lui commandent de nombreuses œuvres.
Son sens du récit et de la scène, son art musical inventif et sensible ont permis à ses opéras, parmi lesquels Wintermärchen, Julie, Yvonne Princesse de Bourgogne mis en scène par Luc Bondy, ou encore Au Monde mis en scène par Joël Pommerat, de connaître une large diffusion qui les ancre dans le répertoire de notre temps.
C’est aussi le cas de Reigen, ouvrage inspiré de la pièce d’Arthur Schnitzler La Ronde (1897) créé en 1993 à La Monnaie dans une mise en scène de Luc Bondy, dont le parcours témoigne de la richesse de l’œuvre. Outre une large diffusion de la production originale (notamment à Strasbourg, au Théâtre du Châtelet ainsi qu’à l’Opéra de Francfort), de nouvelles versions de Reigen ont vu le jour à Nantes, Vienne, Braunschweig et à Amsterdam.
À l’occasion du 80e anniversaire du compositeur, l’Opéra de Stuttgart en a présenté en mai dernier une nouvelle production, mise en scène par Nicola Hümpel et dirigée, comme pour la création en 1993, par le chef Sylvain Cambreling.
Reigen est construit autour de rencontres érotiques entre des femmes et des hommes dont le destin se croise rapidement, un peu comme dans une ronde : une prostituée rencontre un soldat, qui rencontre une femme de chambre, qui rencontre un jeune homme. Et la ronde se poursuit jusqu’au moment où le comte croise la prostituée. En dépit des différences de milieux, on observe dans toutes ces rencontres des motivations et des schémas de comportement étonnamment similaires. Dans cette production, la metteure en scène Nicola Hümpel aborde les grandes questions de notre temps : quand l’érotisme suscite-t-il des sentiments et quand les sentiments débouchent-ils sur l’érotisme ? Quand la sexualité détruit-elle les sentiments et quand les sentiments détruisent-ils la sexualité ?
C’est la captation réalisée par Marcus Richardt qui sera projetée lors de cette ultime soirée de l’édition 2016 du festival.
Entrée gratuite sur réservation
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Rencontre : musique et texte dans l’opéra
vendredi 30 septembre à 12h30
Auditorium de la BNU de Strasbourg
Production Oper Stuttgart en collaboration avec Nico and the Navigators Captation à l'Oper Stuttgart, mai 2016 Production FAVO Film sous-titré en français
Avec le soutien de la SACD
L’UGC Ciné Cité Strasbourg Étoile accueille Musica
Production Oper Stuttgart en collaboration avec Nico and the Navigators
Captation à l'Oper Stuttgart, mai 2016
Production FAVO Film
Sous-titré en français
Avec le soutien d'Arte
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