CONCERT MIS EN SCÈNE
La Symphonie Haffner de Mozart sur les planches du théâtre. Une dramaturgie de l'écoute.
Elle n’était plus qu’un numéro d’archive, un document, un code à déchiffrer. Auditeurs et auditrices, dit-on, s’en étaient lassés à force de l’entendre. Désormais, les musiciens œuvrent à la manière d’archéologues dans les dédales d’un site funéraire. Que peut encore nous dire une partition musicale issue d’un passé perdu ? Que révèlent ses différentes strates, ses codes et conventions oubliées ?
Le génie de Mozart : d’avoir été en avance sur son temps, de transcender les moindres formules musicales de ses prédécesseurs et de ses contemporains, et cela en revendiquant une indépendance que nul n’avait su atteindre jusque-là… Le panégyrique pourrait être infini, mais il retient plus rarement une autre qualité. Celle d’avoir été en avance sur le désespoir et de nous prendre aujourd’hui encore au piège de la mélancolie.
En usant des moyens du théâtre, Séverine Chavrier et Pierre Jodlowski sondent cet héritage sous la forme d’une expérience et d’une fiction musicale : cette Symphonie Haffner de Mozart, faisons mine de l’entendre pour la première fois et tentons collectivement de lui résister. Là où elle nous tient en joue — l’oreille comme cible —, décomposons et recomposons-la, pétrifions son harmonie, livrons ses motifs au chaos… et tentons ainsi, stoïques à l’écoute, de la déjouer.
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création mondiale
Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie no 35 en ré majeur, KV 385, dite ”Haffner”
direction | Jean Deroyer
Orchestre philharmonique de Strasbourg
mise en scène | Séverine Chavrier
adaptation de la partition et conception électroacoustique | Pierre Jodlowski
scénographie et régie plateau | Louise Sari
vidéo | Quentin Vigier
régie vidéo | Claire Willemann
cadreur | Frédéric Letterier
régie générale et lumière | Germain Fourvel
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durée : 60 min
le spectacle présente des effets éblouissants pour le public
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représentations
sam 29 sept - 20h30
sam 30 sept - 20h30
production Musica
coproduction Orchestre philharmonique de Strasbourg, CDN d’Orléans
avec le soutien du Théâtre National de Strasbourg et de la SACD
© Mathias Steffen
© Lukasz Rajchert