Orchestre symphonique de Baden-Baden / Freiburg & Ensemble Modern

programme

SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg

Ensemble Modern

Direction | Pablo Rus Broseta
Ingénieur du son | Christoph Ruetz
Dispositif électronique | Juhani Liimatainen
Violoncelle | Eva Böcker
Percussion | Rainer Römer, Rumi Ogawa
Piano | Ueli Wiget
Clarinette | Nina Janßen-Deinzer

Magnus Lindberg
Kraft (1983-85) / 28’
-- entracte --
Philippe Manoury
In situ (2013) / 30’
création française

Avec la création française de In situ de Philippe Manoury, l’Orchestre Symphonique de la SWR Baden-Baden / Freiburg retrouve l’une de ses aventures favorites : la grande œuvre spatialisée qui renouvelle autant la forme que l’écoute.

Au sein de l’abondante littérature contemporaine pour orchestre, les partitions faisant appel à la spatialisation des musiciens (c’est-à-dire une disposition géographique particulière et réfléchie des interprètes) est une catégorie à part et toujours spectaculaire. Deux attitudes dominent chez les compositeurs : l’organisation des instruments à l’intérieur même de l’orchestre ou leur dispersion vis-à-vis du public.

Dans In situ, Philippe Manoury choisit simultanément ces deux options principales et en fait même l’argument initial de sa proposition. Sur scène, un ensemble de solistes groupés en familles homogènes (bois, cuivres et cordes) fait face à un orchestre à cordes, puis tout autour du public le grand orchestre se répartit en petits groupes individuels, figurant dans certains cas une géométrie particulière (les percussions forment un carré, les cuivres un triangle…)

In situ est en définitive une magistrale combinaison de « géographies musicales ». Manoury dit se souvenir, sans y recourir systématiquement, des « moment form » chères à Karlheinz Stockhausen, qui génèrent des centres de gravité très caractérisés (pluies de sons, surfaces tremblées, échos, effondrements ou encore déflagrations) reliés entre eux par des transitions plus hétérogènes « floutées » en degrés successifs.

Créée en 2013 à Donaueschingen, In situ s’est d’emblée imposée comme une des grandes partitions du compositeur et une réflexion sur la grande forme.

Autre grande forme au programme : Kraft, l’un des chefs-d’œuvre de Magnus Lindberg, partition massive et emblématique des années 80, déjà donnée en 1997 à Musica. Associés à l’orchestre, cinq solistes, agissant en catalyseurs sonores, utilisent en plus de leurs instruments de nombreux éléments de percussions collectés chez un ferrailleur. La spatialisation du son est ici obtenue par plusieurs moyens : une fanfare derrière le public, un système de haut-parleurs et les déplacements des solistes et du chef d’orchestre. Abondamment primée depuis trente ans, Kraft conserve toute sa force primitive et constitue à chaque exécution un choc véritable.

C:\fakepath\DSC_7856.JPG Guillaume Chauvin
C:\fakepath\DSC_7856.JPG
Guillaume Chauvin
C:\fakepath\DSC_8030.JPG Guillaume Chauvin
C:\fakepath\DSC_8030.JPG
Guillaume Chauvin
C:\fakepath\musica-concert-SWR-chauvin-monde-2014-11.jpg Guillaume Chauvin
C:\fakepath\musica-concert-SWR-chauvin-monde-2014-11.jpg
Guillaume Chauvin

Le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Alsace, la Ville de Strasbourg, la Région Alsace et le Département du Bas-Rhin, partenaires de Musica, parrainent la soirée d’ouverture