Monodrame pour un comédien, ensemble instrumental et électronique
d'après un essai de Pascal Quignard
création mondialeDepuis sa parution en 1996, le traité de Pascal Quignard fascine autant qu’il inquiète le monde des musiciens. Le compositeur Daniel D’Adamo s’en inspire pour un spectacle/monodrame qui s’avère tout aussi passionnant que potentiellement « déconcertant ».
La musique a toujours occupé une place essentielle dans l’œuvre de Pascal Quignard et c’est à n’en pas douter la raison pour laquelle La haine de la musique, qui démêle méthodiquement les relations entre la musique et le pouvoir, a bénéficié d’un accueil aussi attentif et passionné.
Qu’y écrit-il en substance ? « Tous les liens que la musique entretient avec la souffrance et la mort » sont interrogés, des origines des instruments (carapace de tortue, boyaux de moutons et peau de vache pour la « khitara » qui n’est autre que l’arc tueur d’Ulysse), jusqu’à son utilisation dans les camps de la mort du IIIe Reich. Comment la musique est obéissance, comment trop de musique finit par détourner d’elle jusqu’au mélomane le plus averti ? Comment on ne peut échapper au son, contrairement aux autres sens, comment le haut-parleur omniprésent a privé le monde de son silence nécessaire ?
Le texte est fort, aphoristique, pessimiste et érudit. L’acteur à qui il est confié crée un « parcours de l’écoute », un « cheminement du récit, des premiers hommes représentant le son dans les peintures rupestres, jusqu’à notre civilisation sonore amplifiée. »
Les dix instruments retenus par Daniel D’Adamo (né à Buenos Aires en 1966, il est installé en France depuis le début des années 90) interviennent en ensemble de chambre aussi bien qu’en solistes et sont prolongés d’un dispositif électro-acoustique immergeant l’auditeur dans l’espace spécifique du spectacle.
Production TM+ Coproduction Maison de la Musique de Nanterre / TM+ / Musica Avec le soutien du gmem - CNCM – marseille et de l'ARCAL
Avec le soutien de la Sacem