En 2021, Musica consacrait pour la première fois un laboratoire de l'écoute aux plus jeunes oreilles (entre 3 et 6 ans) et ceux qui les accompagnent. Issu d'une résidence à l'école maternelle Saint-Thomas, ce dispositif a été réfléchi avec la participation des enfants.
Dans l’espace circulaire d’une yourte, reproduisant la forme de la cochlée, ce mini laboratoire est imaginé comme un parcours sensoriel pour les enfants de 3 à 6 ans et ceux qui les accompagnent. Cette parenthèse propice à l’expérimentation partagée permet d’explorer toute une palette de sonorités issues de matériaux naturels, dans une approche tactile et sensible, pour développer la qualité d’une écoute fine et subtile de tout ce qui fait son, comme des silences.
Le Mini Laboratoire s'est déroulé les 25 et 26 septembre 2021 aux Halles Citadelle dans le cadre de Mini Musica.
production Festival Musica et Les Assemblées Mobiles
conception Marjorie Burger-Chassignet en collaboration avec Myriam Colin
conseils et inspirations Alfred Spirli et Liliane Fiorio, Thierry Madiot (massages sonores)
créations tactiles et sonores Myriam Colin
design d’espace Mathilde Melero
Spectacle interactif à la croisée du concert, du talk-show et de l’expérience sociologique in vivo, ce laboratoire de l’écoute conviait tout le monde sur scène : les musicien·ne·s, comme les spectateur·rice·s. Une forme horizontale où le public agit directement sur le déroulé du concert.
Deux thématiques furent abordées : la démocratie et l’environnement. Dans une démarche éco-responsable, une commande a été passée à une luthière locale de produire des instruments en matériaux de récupération, qui, à la manière d’un panier AMAP musical, ont été livrés le jour-même et découverts par les musiciens sur scène. À l’issue des représentations, les spectateur·trice·s ont pu échanger avec chacun des musiciens et découvrir les instruments au plus proche.
Ce laboratoire #3 s'est déroulé les 19 et 20 septembre 2020.
Placée sous le thème du corps, ce laboratoire entendait démontrer que l’écoute est un acte incarné : non seulement auditif, mais aussi visuel, vibratoire ou tactile.
Sous la forme d’un concert suivi d’un temps d’échange accompagné par des interprètes en langue des signes, il s’agissait de croiser les expériences pour mieux déconstruire les stéréotypes et les appréhensions.
Les quatre œuvres du programme étaient emblématiques de la création musicale aujourd’hui en tant qu’elles déploient la composition sur des dimensions sensorielles autres que l’ouïe. Elles concernaient respectivement la perception corporelle (Offertorium), visuelle (Key Jack), vibratoire (Having never written a note for percussion), et l’écoute par conduction osseuse ou solidienne (C).
Ce premier laboratoire a été conçu avec des artistes et des étudiant·e·s comme une étude incarnée des publics, où les participant·e·s sont à la fois sujets et objets d’un dispositif d’écoute expérimental.
Une pièce d’une dizaine de mètres carré, une table, divers objets, un tensiomètre, des caméras, de la musique, des sons… Tels sont les premiers ingrédients de cette « cellule d’écoute » conçue par David Christoffel et Bastien Gallet. Accueilli et pris en charge individuellement du début à la fin de l’expérience, le public réalisait un test d’écoute en suivant des actions protocolaires sonores et visuelles.