Ce concert-apéritif à la Librairie Kléber vient ponctuer la deuxième journée du colloque consacré à Bernd Alois Zimmermann et éclaire sur ses folles ambitions instrumentales.
Pierre Strauch, soliste à l’Ensemble intercontemporain depuis 1978, a inscrit de longue date les partitions solistes de Zimmermann à son répertoire. La Sonate qui cite l’Ecclésiaste et se déroule en cinq parties, fut, à sa création par Siegfried Palm en 1960, considérée comme si difficile à interpréter que les éditions Schott en refusèrent la publication. C’est pourtant depuis un demi-siècle une des œuvres à laquelle les violoncellistes aiment se confronter, inscrite aux programmes de la plupart des conservatoires européens. Dix années plus tard, à la demande du même Siegfried Palm, ces difficultés seront traitées à nouveau, pour une collection d’« Études pour l’interprétation de la nouvelle musique pour violoncelle » (Quatre études courtes).
Tempus loquendi pour flûtes fait également référence à l’Ecclésiaste. Composée en 1963, elle présente elle aussi des difficultés a priori insurmontables, notamment par la superposition de trois couches simultanées que Zimmermann suggère d’atteindre « virtuellement ». Autre singularité de la partition, la présence d’éléments aléatoires que Zimmermann n’emploiera dans aucune autre composition.
K. Murakami © M. Sautel
P. Strauch © L. Hossepied
l'Université de Strasbourg et la Libraire Kléber