La flûtiste allemande partage avec le claveciniste finlandais un récital où factures instrumentales récente et ancienne s’assemblent avec électronique dans la recherche de l’inouï.
Conçue au milieu des années soixante-dix par le facteur de flûte suisse Joachim Paetzold, l’instrument qui porte désormais son nom est le fruit étonnant d’une recherche entre savoir-faire ancien (la flûte à bec) et innovation. Cette flûte carrée possède une palette sonore extraordinaire que les compositeurs de la nouvelle génération commencent seulement à explorer.
Fausto Romitelli, désireux, comme son œuvre entière en témoigne, de renouveler la relation de l’écriture et du sonore, a, dès 1994, ouvert la voie avec Seascape, une recherche que son compatriote Emanuele Casale (né en 1974) a poursuivi en y associant des sons enregistrés.
En 2004, Oscar Bianchi en a fait l’objet d’une plus vaste investigation encore. Crepuscolo, composée à l’Ircam, joue sur la confrontation du proche et du lointain, de l’instrument localisé et de l’espace acoustique. « Cette pièce, dit-il, rend hommage à cette suspension de l’espace et du temps ».
Diplômée du conservatoire d’Amsterdam, Susanne Fröhlich vit et enseigne la flûte à bec à Berlin. Elle est par ailleurs une des plus extraordinaires virtuoses de cet instrument moderne et unique qu’est la flûte Paetzold.
S. Fröhlich © I. Meister
P. Pitko © M. Vrzal