Acousmonium du GRM
film sur l'histoire du Groupe de Recherches Musicales
production Ina
L’institut fondateur de la recherche électroacoustique propose un panorama de la musique créée en son sein, des années 50 à aujourd’hui.
« À force de manipuler des microphones et des tourne-disques, la radio est devenue un art et on s’est intéressé au son, en tant que tel, au bruit comme matériau possible d’une construction » déclarait Pierre Schaeffer, le père de la musique électroacoustique. Pierre Henry a décrit avec la même simplicité ce qui l’a poussé à inventer, avec lui, la musique concrète : « J’avais en moi un univers sonore inouï que je n’arrivais pas à exprimer par des moyens traditionnels. Et, petit à petit, j’ai essayé d’exécuter des sons que j’entendais dans ma tête par ces moyens nouveaux ». En utilisant le disque rayé comme un instrument de musique, c’est-à-dire en arrachant une parcelle de son à son contexte et en la répétant, Schaeffer et Henry ont non seulement influencé nombre de compositeurs et de musiciens, mais ont aussi inventé le scratch et les concepts d’échantillonnage et de boucle sonore, à la base du rap et de la techno. D’où l’importance de cette journée consacrée au GRM durant laquelle on pourra écouter quelques œuvres historiques comme J’ai été coupé de Luc Ferrari. Bien qu’abstraite, cette composition peut être entendue comme une « méditation sur la solitude et le sommeil ».
L’Œil écoute de Bernard Parmegiani est une « invitation au voyage à travers différentes matières sonores ».
Tandis qu’Anamorphées, composé en 1985 par Gilles Racot, témoigne des possibilités, alors offertes, pour transformer une torsade chromatique de saxophone soprano en « jeux de flux-élans, tuilage de tenues filées à allures et couleurs hétérogènes, courbes et glissées entrelacées, nuées effervescentes et giratoires, et miroitements micro-mélodiques ». Malgré l’évolution de la technologie informatique, l’œuvre continue de surprendre et d’impressionner.
Inspiré de quelques vers de Federico García Lorca, Cielo vivo de Vincent-Raphaël Carinola démontre avec quelle liberté la nouvelle génération aborde l’électroacoustique, comme en témoignent également les œuvres d’eRikm et de Giuseppe Ielasi. Enfin Springtime, l’œuvre de Daniel Teruggi, l’actuel directeur de l’Ina GRM, clôture ce programme.
Atelier-découverte
« Qu’est ce qu’un acousmonium ? »
mercredi 21 septembre à 18h30
Salle de le Bourse
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Rencontre autour des musiques électroacoustiques
jeudi 22 septembre à 12h30
Auditorium de la BNU de Strasbourg
La presse en parle