Le Parlement de Musique
texte d'après Le Tasse (La Jérusalem Délivrée)
création mondialeinterlude électronique
création mondialetexte d'après Le Tasse (La Jérusalem Délivrée)
Fin de la manifestation à 21h45
Comme les deux premières, cette troisième soirée que Musica consacre au compositeur franco-libanais Zad Moultaka jette des ponts entre répertoire ancien et création contemporaine. Reprenant le livret et l’effectif du Combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi, Moultaka a conçu sa propre version du Combattimento, en même temps qu’une transition électronique (Il Sorgere) vers l’interprétation de l’œuvre du maître de Crémone : le spectacle, à penser comme un tout, se présente ainsi comme un « double drame pour soprano, ténor, baryton et ensemble instrumental ». Ce projet profondément original, conçu pour célébrer le 450e anniversaire de Monteverdi, est repris dans le cadre de la résidence de Zad Moultaka à l’Arsenal / Cité musicale-Metz ; il sera défendu par Le Parlement de Musique, l’ensemble strasbourgeois de Martin Gester toujours prêt à faire dialoguer esthétiques et cultures.
Composé en 1624, Il Combattimento di Tancredi e Clorinda retrace l’histoire du combat opposant le chevalier Tancrède à celle qu’il aime, Clorinde la Sarrasine, qu’il n’a pas reconnue et qui, vaincue, demandera le baptême avant de succomber. Les deux rôles sont ici tenus par le baryton Jean-Gabriel Saint Martin, ancien membre de l’Opéra Studio de l’Opéra national du Rhin, et la soprano Amel Brahim-Djelloul, aussi bien engagée dans la promotion du grand répertoire occidental que dans celle du patrimoine oriental et arabo-andalou. Ils sont rejoints par le ténor Fernando Guimarães dans le rôle central du « Narrateur », qui commente l’action sans y participer.
Madrigal in forma rappresentativa, Il Combattimento relève d’un genre unique, entre concert et théâtre. L’écriture orchestrale expérimentale qu’y développe Monteverdi veut accompagner et métaphoriser l’action, elle-même portée par des indications de mise en scène d’une précision sans précédent. Le musicien prescrit ainsi que l’œuvre commence « à l’improviste » : ce surgissement désiré, comme la modernité de la partition et le « thème très actuel » que développe son livret, ne pouvaient qu’inciter un compositeur comme Moultaka à concevoir une musique appelée à la précéder. À tous les titres, ce « combat » est bien d’abord l’occasion d’une rencontre.
Coproduction Le Parlement de Musique / Musica / L'Arsenal Cité musicale-Metz / Mezwej, avec le soutien de la DRAC et de la Région Grand Est
La Paroisse Sainte-Aurélie accueille Musica
Avec le soutien de l'ADAMI et de Ernst von Siemens Musikstiftung
En partenariat avec l’Arsenal / Cité musicale-Metz (autre représentation le 5 octobre)