Neue Vocalsolisten
Fin de la manifestation à 19h15
Pour sa quatrième session depuis sa création en 2015, l’Académie Philippe Manoury – Festival Musica se focalise sur deux effectifs distincts : un ensemble vocal a cappella d’une part, un instrument soliste avec électronique en temps réel d’autre part. C’est aux Neue Vocalsolisten Stuttgart que revient le premier concert, consacré aux compositions pour sextuor vocal.
Parmi les dix compositeurs sélectionnés pour participer à l’Académie, cinq ont été dirigés vers l’ensemble vocal. Dès la première séance de travail, leur partition, écrite entre mai et juin, fera l’objet d’une lecture. Les remarques vont fuser, de la part des interprètes comme de celle des deux professeurs, Philippe Manoury et, cette année, Luca Francesconi. Ils auront environ une semaine pour réécrire la pièce, parfois de façon substantielle, et fournir le matériel mis à jour pour les répétitions. Bien qu’elle comporte aussi des cours théoriques, l’Académie met l’accent sur la dimension concrète de la composition, sur la relation avec les interprètes, qui est aujourd’hui assez couramment intégrée au processus même de composition, et peut à ce titre être considérée comme un maillon décisif de l’intégration des jeunes compositeurs dans la réalité de la création musicale.
Le recrutement des participants reflète l’internationalisation des circuits qui promeuvent cette création. Il reflète aussi, d’une façon en partie paradoxale, la diversification des profils de ces jeunes créateurs qui, même s’ils ont tendance justement à rechercher certains foyers de formation, lesquels ont comme effet secondaire une certaine normalisation des pratiques, proviennent d’horizons diversifiés, comme sont diversifiées leurs motivations artistiques. On le constatera par exemple à travers les œuvres de Solange Azevedo, focalisée sur les interactions entre musique et arts plastiques, de Nicolas Brochec, davantage concerné par un questionnement d’ordre technique sur une écriture polytexturale, alors que Nicolas Medero Larrosa se concentre sur l’hybridation. À en juger par le questionnement quasi anthropologique de Lanqing Ding, les liens profonds qui se tissent entre la culture, notamment sa propre culture chinoise, et le son, par celui également de l’Américano-taiwanais Jon Yu sur la notion de rituel, les spécificités culturelles ne sont pas totalement solubles dans la globalisation.
En partenariat avec le Conservatoire de Strasbourg, la Haute école des arts du Rhin (HEAR), l’Université de Strasbourg et le Labex GREAM dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir
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Avec le soutien de la Sacem, de la Caisse des Dépôts, des éditions Durand et de Marie-Rose Baltes, en mémoire d’Alain Baltes
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L’Eglise réformée du Bouclier accueille Musica