Al gran sole carico d’amore

programme

Orchestre Symphonique de Bâle

Chœur du Theater Basel

Direction musicale | Jonathan Stockhammer
Mise en scène | Sebastian Baumgarten
Scénographie | Janina Audick
Costumes | Christina Schmitt
Vidéo | Chris Kondek
Direction de chœur | Michael Clark
Son | Cornelius Bohn
Dramaturgie | Pavel B. Jiracek
avec | Sara Hershkowitz, Cathrin Lange, Sarah Brady, Kristina Stanek, Rainelle Krause, Noa Frenkel, Karl-Heinz Brandt, Domen Krizaj, Andrew Murphy, Alin Anca, Antoin Herrera-Lopez Kessel, Paull-Anthony Keightley, Carina Braunschmidt


Fin de la manifestation à 20h05

Italie, années 1970, le fond de l’air est rouge. Grèves de masse et lutte armée menacent, tandis que de l’étranger parviennent les nouvelles des guérillas en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud…

C’est dans un contexte mouvementé que le compositeur vénitien Luigi Nono (1924-1990) entreprend son « action scénique » Al gran sole carico d’amore (Au grand soleil d’amour chargé), dont la première partie porte sur la Commune de Paris, et la seconde, sur diverses révolutions du siècle dernier. Intensément lyrique, et aux chœurs splendides, l’œuvre vibre des soubresauts de son temps : la spontanéité de la lutte, sous l’effet de conditions de vie impossibles ; l’organisation de cette spontanéité, la transformation d’une avant-garde en masse, et les résolutions de ceux qui s’emparent du pouvoir et en brisent les normes.

Deux autres thèmes dominent ces scènes à l’enchaînement vif, quasi cinématographique. Tout d’abord la place des femmes dans l’engagement : la communarde Louise Michel, Deola, personnage d’un poème de Cesare Pavese, ou Tania Bunke, qui combattit avec Ernesto Che Guevara et mourut en Bolivie peu avant lui, et dont la vie de clandestinité enthousiasma Nono. Le dernier thème est celui de l’échec, l’expérience de la défaite, des révolutions écrasées, des personnages cruellement renvoyés à l’énoncé d’un verdict les condamnant à la mort, à la prison ou à la déportation. L’histoire est toujours celle des vainqueurs. Représenter la Commune de Paris, les troubles dans l’Empire russe de 1905, les luttes ouvrières dans la Turin de l’après-guerre ou les camps sud-vietnamiens, c’est faire l’histoire des vaincus et espérer, à travers un chant ténu, d’une fragile beauté, renverser jusqu’à l’histoire elle-même.


Against the backdrop of political turmoil in 1970s Italy, Venetian composer Luigi Nono (1924-1990) began writing his ‘scenic action’ Al gran sole carico d’amore (In the Bright Sunshine, Heavy with Love), whose first part is about the Paris Commune and second part deals with various revolutions of the previous century. An intensely lyrical work that pulses with the tumult of its era: the spontaneity of the struggle, erupting under the effects of hunger and impossible livings conditions; the organising of this spontaneity, the transformation from avant-garde to mass movement, and the resolutions of those seizing power and breaking with conventions.


production Theater Basel

avec le soutien de la fondation Ernst von Siemens pour la musique

Voyage en bus organisé au départ de Strasbourg

introduction au concert
lors du trajet en bus